Quelle est la profondeur idéale des fondations à prévoir pour garantir la protection d'une maison contre les dégâts causés par le gel ?
Bonjour à tous, Je me demandais si certains d'entre vous avaient des conseils ou des retours d'expérience concernant la profondeur des fondations. Je sais que cela dépend de plusieurs facteurs (type de sol, région...), mais j'aimerais avoir une idée générale pour éviter les problèmes de gel qui peuvent causer des fissures ou des déformations à long terme. Si vous avez des exemples concrets, n'hésitez pas à les partager, cela m'aiderait beaucoup.
Commentaires (4)
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Salut, Tu es dans quelle région exactement ? Et le type de sol, tu as une idée ? Argileux, sablonneux... ? Parce que forcément, ça joue énormément sur la profondeur nécessaire. Y a-t-il eu une étude de sol de faite ?
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Pour répondre plus précisément, je suis en Lorraine, et le sol est plutôt argileux si je me fie à ce que j'ai pu observer. Pas d'étude de sol pour le moment, c'est une des raisons pour lesquelles je me renseigne. J'imagine que l'argile doit impacter pas mal la profondeur à cause du gonflement avec l'humidité ?
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En Lorraine, avec un sol argileux, tu as raison de te poser la question du gonflement. C'est un vrai souci. Sans étude de sol précise, c'est difficile de donner une profondeur exacte, mais on peut dégrossir. Le DTU 13.1, c'est la bible en la matière, même si ça ne remplace pas une étude géo. En général, la "profondeur hors gel" est ce qu'on recherche. Les cartes de profondeur hors gel donnent une indication, mais attention, c'est une généralité. En Lorraine, ça peut varier, mais table sur au moins 80 cm à 1 mètre, voire plus dans les zones les plus exposées. Il faut tenir compte de l'altitude aussi. Plus on monte, plus le risque de gel augmente, logiquement. L'argile, c'est piégeux. Quand l'eau gèle, elle prend du volume (environ 9% d'augmentation). Ce volume supplémentaire exerce une pression énorme sur les fondations. Au printemps, quand ça dégèle, l'eau s'en va, et le sol se tasse... mais pas forcément de manière uniforme. C'est là que les fissures apparaissent. Une bonne isolation périphérique (polystyrène extrudé par exemple) peut aider à limiter les ponts thermiques et réduire le risque de gel autour des fondations. Un drainage efficace est aussi essentiel pour éviter l'accumulation d'eau. Si c'est une maison à ossature bois, tu peux peut-être te permettre des fondations un peu moins profondes qu'avec du béton, car la structure est plus légère. Mais si c'est une maison avec des étages, il faudra des fondations plus solides. Même une simple clôture ou un portail coulissant nécessitent des fondations, même superficielles, pour éviter qu'ils ne bougent avec le gel. Va te renseigner à la mairie, ils ont souvent des informations sur les risques locaux et les Plans de Prévention des Risques (PPR). Ça peut te donner une idée des problèmes potentiels dans ta zone. Et sérieusement, pense à l'étude géotechnique. Ça coûte, c'est sûr, mais ça peut te faire économiser beaucoup d'argent à long terme en évitant des réparations coûteuses.
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Astrid74 a raison, le DTU 13.1 est une base, mais une étude de sol reste la meilleure solution. En Lorraine, l'argile, c'est vraiment à prendre au sérieux, surtout avec les variations climatiques qu'on se paye ces dernières années. Pour compléter ce qu'elle dit, il faut aussi tenir compte de la pente du terrain. Si tu es sur un terrain en pente, l'eau aura tendance à s'accumuler en bas, augmentant le risque de gonflement de l'argile. Un drainage soigné est alors impératif. L'histoire des 9% d'augmentation de volume de l'eau quand elle gèle, c'est pas juste une théorie. Ça crée des pressions énormes, potentiellement plusieurs tonnes par mètre carré sur les fondations. C'est pour ça qu'une profondeur hors gel correcte est primordiale. Les cartes sont une indication, mais le micro-climat local peut jouer des tours. Un coin abrité du vent et bien ensoleillé gèlera moins qu'une zone exposée au nord. Et pour l'isolation périphérique, je suis d'accord. Le polystyrène extrudé, c'est bien, mais il existe d'autres solutions, comme les panneaux isolants en polyuréthane. L'important, c'est de créer une barrière thermique continue pour limiter les ponts thermiques. Et bien sûr, un bon drainage pour évacuer l'eau loin des fondations. On peut aussi penser à une dalle flottante isolée, cela peut aider à stabiliser la température du sol intérieur et réduire la consommation énergétique. En résumé, se baser sur une profondeur de 80 cm à 1 mètre, c'est un minimum, mais l'idéal serait de faire réaliser une étude géotechnique pour avoir une profondeur de fondation adaptée à la nature exacte de ton sol et aux spécificités de ta parcelle. Mieux vaut prévenir que guérir, surtout quand il s'agit de la solidité de sa maison. Pense aussi qu'une construction mal fondée peut engendrer des surcoûts importants, allant de simples réparations de fissures à des reprises en sous-œuvre bien plus conséquentes.
FusainMystique96
le 24 Mars 2025